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La main-d'œuvre évolue : la sécurité de la retraite suit-elle?
La main-d'œuvre évolue : la sécurité de la retraite suit-elle?
L'Association canadienne des administrateurs de régimes de retraite explore les principales tendances qui façonnent l'avenir de la sécurité de la retraite dans une série d'articles.
La relation employeur-employé traditionnelle évolue, et de plus en plus de Canadiens occupent des postes non traditionnels, qu'il s'agisse de pigistes, d'entrepreneurs indépendants, de travailleurs temporaires ou de professionnels autonomes. Ce changement offre une plus grande flexibilité, mais s'accompagne de défis importants en matière de sécurité de la retraite.
Contrairement aux employés traditionnels, de nombreux travailleurs indépendants n'ont pas accès à des régimes de retraite d'employeur, à des retenues salariales automatiques et à d'autres mécanismes d'épargne structurés qui contribuent à la sécurité financière à long terme.
Étant donné que près d'un travailleur canadien sur cinq participes à l'économie des travailleurs occasionnels, la question qui se pose est la suivante : comment moderniser le système de retraite pour refléter les réalités actuelles de la main-d'œuvre?
Les lacunes du système
Le système de retraite canadien est en grande partie conçu pour les personnes ayant un emploi stable à temps plein. Il offre des incitatifs fiscaux aux régimes de retraite d'employeur et aux programmes d'épargne financés par l'employeur, mais les indépendants sont souvent confrontés à:
- Manque d'accès aux régimes de retraite parrainés par l'employeur, comme les régimes de retraite à cotisations déterminées et les programmes de jumelage avec les REER.
- Revenus irréguliers, ce qui rend plus difficile la contribution régulière à l'épargne-retraite.
- Cotisations moins élevées en raison de l'absence de cotisations patronale.
- Protections sociales minimales, telles que les prestations du RPC, qui profitent aux travailleurs traditionnels ayant une carrière longue et stables.
Ces défis contribuent à creuser l'écart dans la préparation à la retraite, en particulier pour les jeunes travailleurs.
les femmes qui sont surreprésentées dans l'économie à la demande et celles qui n'ont pas accès à des actifs de création de richesse comme l'accession à la propriété.
Solutions potentielles : Un système de retraite plus inclusif
Plusieurs initiatives politiques et sectorielles pourraient contribuer à renforcer la sécurité de la retraite des travailleurs autonomes.
Élargir l'accès aux régimes de retraite collectifs
De nouveaux modèles comme les régimes de pension agrée collectifs ou les régimes de retraite interentreprises pourraient permettre aux travailleurs indépendants de cotiser à un régime commun, réduisant ainsi les coûts administratifs et offrant une gestion professionnelle des placements.
Prestations transférables et comptes d'épargne
Des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni explorent un programme de transfert des prestations, où les cotisations suivent les travailleurs dans tous les emplois. Un véhicule d'épargne-retraite transférable propre au Canada pourrait aider les travailleurs à la demande à se forger une sécurité à long terme, quel que soit leur statut d'emploi.
Amélioration des incitatifs fiscaux pour l'épargne-retraite des travailleurs autonomes
L'introduction de mécanismes d'épargne automatiques, d'incitatifs accrus pour les REER ou d'un traitement fiscal préférentiel pour les travailleurs à la demande, pourraient encourager des habitudes d'épargne plus régulières.
Programmes d'adhésion automatique parrainés par le gouvernement
Certaines juridictions mettent à l'essai des programmes de retraite d'adhésion automatique pour les travailleurs autonomes. Le Canada pourrait élargir les options du RPC/RRQ ou créer un régime d'épargne-retraite par défaut pour les travailleurs indépendants, offrant de la souplesse tout en assurant la participation.
Le rôle des employeurs, des décideurs et des chefs de file de l'industrie
Bien que les travailleurs à la demande soient indépendants, ils contribuent toujours à l'économie générale. Leur sécurité financière à la retraite entraînera des répercussions à long terme sur les programmes sociaux, la stabilité économique et les politiques gouvernementales. Un effort de collaboration entre les décideurs, les institutions financières et les employeurs est nécessaire pour s'assurer que ces travailleurs ne soient pas oubliés.
« La sécurité de la retraite devrait évoluer en même temps que la main-d'œuvre. Alors que de plus en plus de Canadiens se tournent vers des emplois non traditionnels, nous avons besoin de politiques qui leur permettent d'avoir les mêmes possibilités d'épargner pour l'avenir. L'ACARR s'engage à plaider en faveur de solutions qui reflètent les réalités de la main-d'œuvre d'aujourd'hui », déclare Chuck Bruce. Président du conseil d'administration de l'ACARR.
À mesure que la sécurité de la retraite évolue, l'ACARR demeure déterminée à plaider en faveur d'un système modernisé qui reflète les réalités du marché du travail d'aujourd'hui. Le débat sur la sécurité de la retraite des travailleurs indépendants ne fait que commencer, mais nous ne pouvons pas nous permettre de l’ignorer.
L'ACARR est le principal organisme de défense des intérêts des promoteurs et des administrateurs de régimes de retraite dans la poursuite d'un système de revenu de retraite équilibré, efficace et durable au Canada. Nous sommes le porte-parole des promoteurs, des administrateurs et des fiduciaires de régimes de retraite dans les secteurs privé et public et nos membres représentent des régimes de revenu de retraite qui couvrent des millions de participants.